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“Project Afrique”, supported by SERCADE, divides into 3 parts:
- The center, where we’re going every afternoon, in the center of Madrid. There is Spanish lesson, personalized support for doctor or asylum and some other propositions, such as cine-debate, swimming-pool, hairdresser, …
- “Casa Boza” our house, in the south of the city. Here, 10 young men are welcome and benefit a more personalized accompaniment for a real professional insertion in Spain.
- El Huerto at El Pardo, away from the city, in the countryside. El Huerto, is a garden of 2 hectares. Some refugees, helped by volunteers, grow their vegetables in an organic way and sell them directly to consumers.
This week we went there. After of a little bit more of one hour in public transport, we arrived in front of “Cristo del Pardo” convent. In this place, apart of city noise and agitations, we discover the garden. We are in the middle of Spain, the ground is dry and rocky. It is to wonder, how it’s possible to grow something in this place. We meet there Youssouf, Souleymane and Blagoy, two of them are from sub-Saharan Africa, and the third one is from East-Europa. They are working here, and welcoming different volunteers; presently 2 young americans, Tyler and Landy.
Presentations made we can start to work: installation of watering system, transplanting, harvesting and the indispensable moment of manual weeding; here everything is organic! SERCADE, is a Capuchin organisation, an order of friar’s minor of the Franciscan family. So, it’s unthinkable to cultivate the land without respecting it. It’s a real pleasure to share the work with them. I feel a sense of equality growing between the people. We’re doing the same movement, sharing the toil. I’m amazed, when I saw the abundance of the harvest. This land that seems so hostile proves fruitful.
We bring the harvest in the building that serves as shop. Everything, is sold directly to consumers. In summer, because of the heat of the solar star, the work starts at 7am and stop at 2pm, with a break at 11am. We can at this moment enjoy the fruit of our work. We share a melon, a delight!
I really enjoy this place. Work, joy and simplicity according together to get out of a ground in appearance inhospitable, enough to feed dozens of families.
This 3 young refugees/migrants, taught us gardening and feed the citizens of the country who host them. It’s those, who in appearance don’t have anything, the most disadvantaged, the smallest, who welcome, teach and give. These young men are telltale of Gospel. The project is supported by a community following Sant Francis of Assisi, who never stopped to praise God for the wonders of his creation. He answers the call of the pope in his encyclical Laudato Si’, to take care of our commune house and to the words of Sant John Paul II: “Christians in their turn realize that their responsibility within creation, and their duty towards nature and the Creator, are an essential part of their faith”* By working the land, to make it bear fruits, we can fees men in their bodies and in their minds.
The realization of this project, echoes for me, at this proposition of the Taizé community and in particular of Brother Aloïs, who invites us to live and to share an “Inexhaustible Joy” and also at this call of the pope:
“Let us sing as we go. May our struggles and our concern for this planet never take away the joy of our hope.”***
In a way, our small provisional community, here in Madrid, can be supported by this prayer that Pope Francis offers us:
A prayer for our earth:
“All-powerful God, you are present in the whole universe and in the smallest of your creatures. You embrace with your tenderness all that exists. Pour out upon us the power of your love, that we may protect life and beauty. Fill us with peace, that we may live as brothers and sisters, harming no one. O God of the poor, help us to rescue the abandoned and forgotten of this earth, so precious in your eyes. Bring healing to our lives, that we may protect the world and not prey on it, that we may sow beauty, not pollution and destruction. Touch the hearts of those who look only for gain at the expense of the poor and the earth. Teach us to discover the worth of each thing, to be filled with awe and contemplation, to recognize that we are profoundly united with every creature as we journey towards your infinite light. We thank you for being with us each day. Encourage us, we pray, in our struggle for justice, love and peace.”
Jean
* JOHN PAUL II, Message for the 1990 World Day of Peace, 15: AAS 82 (1990), 156.
** Inexhaustible Joy, Four proposition for the year 2018, Brother Aloïs of Taizé
*** Laudato Si’, n°244, Pope Francis, 2015
« Ecoutez ! Voici, que le semeur est sorti pour semer » Mc, 4, 3 Le projet Afrique, porté par SERCADE se divise en trois parties.
- Le centre où nous nous rendons tous les après-midis, dans le centre de Madrid. Des cours de Castillan y sont dispensé, ils peuvent aussi y trouver, un accompagnement dans leur demande d’asile et leurs rendez-vous médicaux. Ainsi, que quelques autres proposition ciné-débat, piscine le jeudi, coiffeur, …
- « Casa Boza » notre maison, au sud de la ville, accueillent environ 10 personnes. C’est un accompagnement plus personnalisé qui est proposé afin de pouvoir offrir une réelle insertion professionnelle en Espagne.
- El Huerto à El Pardo, à l’écart de la ville, en campagne. El huerto, c’est un jardin de deux hectares. Quelques réfugiées, aidées par des volontaires, y cultivent biologiquement toutes sortes de légumes pour les vendre directement aux consommateurs.
Cette semaine, nous nous y sommes rendu. Après un peu plus d’une heure de trajet, nous arrivons devant le couvent « Cristo del Pardo ». C’est dans ce lieu à l’écart du bruit et des agitations de la ville, que nous découvrons le jardin. Nous sommes au centre de l’Espagne, la terre est aride et rocailleuse. C’est à se demander comment l’on peut en tirer quelque chose. Nous descendons un petit chemin graillonneux, arrivons face à de vieux poulaillers et nous rencontrons 3 jeunes Youssouf, Souleymane et Blagoy, deux sont originaires d’Afrique sub-saharienne, le troisième d’Europe de l’est. Ils travaillent ici tous les trois et accueillent les différents volontaires ; en ce moment 2 jeunes américains Tyler et Landy.
Les présentations faites nous commençons le travail : installations de système d’arrosage, repiquage, récolte et moment indispensable désherbage manuel ; ici tout est biologique. SERCADE, est une association de Capucins, des frères mineurs de la famille des franciscains. Il est donc impensable de cultiver la terre, sans la respecter. C’est un réel plaisir, de partager le travail. Un sentiment d’égalité nait entre les individus. Nous faisons le même geste, partageons le labeur. Je reste coi, quand je constate l’abondance de la récolte. Cette terre qui parait si hostile s’avère fructueuse. Nous remontons la récolte dans le bâtiment qui sert de salle de vente. Tout est vendu directement au consommateur. En été, la chaleur est telle que le travail commence à 7h et finit à 14 h, avec une pause à 11h. Nous pouvons alors gouter le fruit de notre travail. Nous partageons un melon, c’est un régal.
J’affectionne particulièrement ce lieu. Le travail, la joie et la simplicité s’accordent ensemble pour faire émerger d’un sol en apparence inhospitalier de quoi nourrir plusieurs dizaines de familles.
Ces trois jeunes réfugiés/migrants, nous ont accueillis dans ce jardin. Nous ons enseignés la culture et nourrissent les habitants du pays qui les accueillent. Ce sont ceux qui en apparence n’ont rien sont les plus défavorisés, les plus petits, qui accueillent, enseignent et offrent. Ces jeunes sont témoins d’Evangile. Le projet est porté par une communauté héritière de Saint-François d’Assise, qui n’a cessé de louer Dieu pour les merveilles de sa création. Il répond à l’appel que nous fait le pape dans son Encyclique Laudato Si, pour protéger notre maison commune, ainsi qu’aux paroles de Saint Jean-Paul II : « Les Chrétiens, notamment, savent que leurs devoirs à l’intérieur de la création et leurs devoirs à l’égard de la nature et du Créateur font partie intégrante de leur foi. »*. En travaillant la Terre, pour lui faire porter des fruits, nous pouvons nourrir des hommes dans leurs corps et dans leurs esprits.
La concrétisation de ce projet fait pour moi, écho à cette proposition de la communauté de Taizé et en particulier de Frère Aloïs, qui nous invite à vivre et à partager « Une joie qui ne s’épuise jamais »**. Mais également, cet appel du pape :
« Marchons en chantant ! Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance. »***
Finalement, notre petite communauté provisoire, ici à Madrid, peut vraiment être porté par cette prière que nous propose le pape François :
Prière pour notre Terre :
« Dieu Tout-Puissant qui es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures, Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe, répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté. Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs sans causer de dommages à personne. Ô Dieu des pauvres, aide-nous à secourir les abandonnés et les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux. Guéris nos vies, pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des prédateurs, pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la destruction. Touche les cœurs de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres. Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés, à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie. Merci parce que tu es avec nous tous les jours. Soutiens-nous, nous t’en prions, dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix »
Jean
* Saint Jean-Paul II, Message pour la Journée Mondiale de la Paix 1990, n.15 : AAS 82 (1990), 156
** Une Joie qui ne s’épuise jamais, Quatre proposition pour l’année 2018, Frère Aloïs de Taizé
*** Laudato Si’, n°244, Pape François, 2015
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